Impossible Design - Bague Dior


~Expérimentation / Concept~








Jusqu’où peut-on aller dans la joaillerie grâce au numérique ? Que peut-il apporter et quelles sont les limites ?













        Au départ, une simple esquisse puis une modélisation. De là un premier modèle (ORION-A) est prototypé. Après essayage, un second modèle est dérivé du premier (ORION-B), cette fois-ci plus confortable et ergonomique.  





V1   ORION-A  rendu Solidworks

V2   ORION-B  rendu Keyshot






Prototypes des versions 1 et 2











V3   ORION-C Impossible Design






        Ici, la version 2 de la bague est modifiée et évidée afin d’obtenir une structure extrêmement fine de type “Voronoi”. Cette modification est réalisée via le logiciel Meshmixer, le fichier est maintenant constitué de plus de 4,5 millions de triangles.



       
Le prototype est ensuite imprimé grâce à une imprimante 3D résine, la résolution d’impression est réglée sur la plus fine possible, soit 10 Micromètres de précision pour 8 heures d’impression.
La bague produite sera finalement parfaitement réussie dès le premier essai ; constituée uniquement de tiges d’un diamètre de 0,1mm son poids est nettement inférieur à 1 gramme et nécessiterait une balance scientifique pour pouvoir le mesurer.



       
Au vu du résultat observé au microscope, l’imprimante ne semble pas au bout de ses capacités, mais l’expérimentation est tout de même stoppée ici, la limite étant l’ordinateur actuellement utilisé, qui n’est plus capable de créer un modèle 3D plus fin pour continuer ces tests.





            Et dans la réalité ? Ce projet est-il utopique à son stade de produit fini ?



        Non pas du tout. Avec l’avancée technologique, différentes techniques d’impression 3D métal ont été mises au point et sont aujourd’hui fonctionnelles avec l’or, elles sont étudiées depuis maintenant plusieurs années pour gagner en précision et s’adapter au domaine de la bijouterie.

Cette bague n’est donc pas un rêve.



        Autre que l’impression 3D métal, un moulage à la cire perdue serait à tester. En effet, des résines compatibles avec cette technique ont déjà été mises au point pour fonctionner avec les imprimantes 3D, elles sont très précises et ont été justement conçue pour répondre aux besoins de la joaillerie.
      Même si le moulage serait sûrement moins précis, il reste néanmoins une technique possible, abordable, d’ores et déjà réaliste au jour d’aujourd’hui.